07 décembre 2005

C'est couvert !





La météo, dans son infinie bonté, nous a accordé quelques heures de soleil pour (enfoin) tenter une photo... couverture en éverite flammée, sans amiante, qui sera bientôt recouverte de tuiles de pays pour la joliesse ! Les parpaings, c'est pas qu'on ait changé d'avis (pas encore) mais il s'agit de murs de soutènements (la dalle c'est pour janvier). Le vide sanitaire présente moultes avantages : isolation (thermique, humidité du sol), réserve d'eau de récup , cave, etc..

27 novembre 2005

Déjà des vertus écologiques


En dépit des apparences, l'ossature métallique a déjà des retombées directes sur l'émission de gaz carbonique. Il suffit, pour s'en convaincre, de noter les forts ralentissements qu'elle provoque sur le traffic de la route départementale voisine... A le pousser trop loin, on risque le bouchon ! Heureusement, juché au creux de sa voilure, la vigie veille au bon passage des voitures.

La formule préfa


Du jamais vu, la maison en paille préfabriquée...encore une idée de génie de notre pailledeseiglologue, décidément imparable sur les idées de demain...il ne reste plus qu'à trouver le camion pour le transport (prévoir une largeur de route conséquente également), et à retirer au dernier moment quelques bottes, au gré des envies , afin d'agrémenter l'habitat de fenêtres toujours agréables...

23 novembre 2005

Le montage de la structure métallique

C'est impressionnant de voir cette structure brinqueballer au bout de la grue et s'arrêter finalement, bien en place dans les plots. Dans moins d'une semaine, l'armature de la maison sera achevée. Nous avons choisi cette solution, de préférence à une structure bois, pour plusieurs raison : gagner du temps sur le chantier(la structure a été commandée à un fabriquant local de hangars agricoles), gagner de l'argent car vu les portées de notre ossature, la réalisation en bois impliquait des sections énormes (quasi impensables en autoconstruction).
La crainte du phénomène d'arc électrique a failli nous faire hésiter un moment, mais on s'est dit que 1) un grand nombre de constructions, celles qui intègrent du béton armé notamment, comportent finalement une structure métallique (les maisons Phénix, les bureaux industriels, les gratte-ciel, etc.) et 2) nous allions mettre un paratonerre.
On a aussi pensé faire réaliser une étude en CEM (compatibilité électro-magnétique) mais jamais les entreprises auxquelles nous nous sommes adressés ne nous ont envoyé les devis que nous avions sollicités. On se passera donc de l'étude en CEM, réservant notre diagnostic à l'issue des travaux, mais sans doute pas du paratonnerre.

22 novembre 2005

On dégage la terre

Et on se dépèche parce que le hangar métallique, qui devait initialement arriver en janvier, sera livré avec deux mois d'avance. Pour une fois qu'un artisan est en avance ! Du coup, il faut faire vite pour 1) emporter toute cette terre et 2) la déposer quelque part. Evidemment, il est facile de trouver preneur pour de la terre végétale. Pour l'argile et les silex, si vous connaissez un cro-magnon qui cherche à se constituer une ménagère, merci de nous laisser un message.

15 novembre 2005

Quelques arbres fruitiers




Après six heures d'un dur labeur, dans la froidure, sous la pluie et devant le godet narquois de la Poclain, après quelques centaines de coups de barre-à-mine, enfin surgit un modeste verger porteur d'espoir et bientôt de pommes, de poires et de scoubidous. D'ailleurs, on en a chié pour trouver un scoubidouier.

Au premier plan, un petit cerisier qui avait commencé à fructifier à Iteuil. Pourvu qu'il se plaise dans son nouveau domaine. Plus au fond, un jeune pêcher de vigne, qui produisait de grosses pêches de vigne sucrées dans l'ombre d'un gros cerisier. A lui aussi, nous souhaitons longue vie. On a passé commande chez un pépiniériste d'un pommier (une variété régionale, quelque chose comme "accroche"), un poirier, un mirabellier et un prunier reine-Claude.

04 novembre 2005

La clôture et les premières plantations



Nous avons choisi une clôture qui s'intégrera au mieux dans le paysage. Les pieux, en chataîgnier, ont été enfoncés en utilisant une tarière, ici adroitement pilotée par notre pailledeseiglologue, que l'on ne présente plus. Pour l'occasion, nous étions placés sous la haute autorité d'un authentique maître Haïki-Kloturoka (vu de dos concommitamment en position de méditation, et de Grand Timonier, sur la photo en lien) venu très tôt tout exprès du pays du Soleil Couchant.
Entre les pieux, un grillage. Nous avons aussi lancé à grand-peine les premières plantations : coronille, pêchers et un peu tout ce que nous avons trouvé dans notre actuel jardin.

02 octobre 2005

Les fondations





Creusées à la pelleteuse en une semaine environ. Le temps d'apprivoiser une monture encore sauvage, heureusement prise en main par un authentique champion régional d'équitation. La Poclain a pas fait la maline longtemps (sur la photo du haut, en train de ruer, et sur celle du bas, de faire la figure rendue célèbre par le Cadre Noir de Saumur, piteusement imitée par un Zozo masqué). Sa denture de compétition a fini par venir à bout de l'épaisseur de silex.

27 septembre 2005

Le creusement des fondations

Les travaux ont commencé. Le creusement s'effectue au moyen d'une pelleteuse à une profondeur déterminée après étude de sol, pour vérifier s'il y avait ou non des argiles gonflantes. En effet, la DDE nous a fait savoir que des études bibliographiques laissaient supposer que le terrain contenait peut-être des argiles gonflante, 2e cause de sinistralité après les inondations. Nous avons fait intervenir une société d'études géologiques. A noter qu'heureusement que nous étions présents lors du prélèvement géologique : la société avait placé la sonde deux terrains plus loin, malgré tous les plans que nous lui avions fournis.

03 septembre 2005

Le fauchage du terrain



Excellente tondeuse à gazon, peu encombrante et facile à manier. Prévoir un bon espace dans l'abri de jardin.

02 septembre 2005

Les cuisines PSCHITT : un moment d'anthologie commerciale



Nous avions besoin dans un délai bref, d’un ultime devis pour clore le dossier bancaire. Bien qu’ayant prévu de réaliser la cuisine par nos propres moyens, nous avons donc décidé de rendre visite à un cuisiniste pour obtenir ce devis ! Et tant qu’à faire, un cuisiniste célèbre pour un devis conséquent !

Je suis reçu à bras ouvert par monsieur PSCHITT lui même, enfin le directeur du magasin. Il me souhaite la bienvenue en m’offrant d'emblée deux cadeaux : un gant de cuisine et le catalogue de la maison (couverture cartonnée, quadrichromie, Cdrom. Rien que le prix du catalogue en dit long sur la misère de ce cuisiniste).

S’ensuit un interrogatoire sur mon pedigree, sur mon projet, puis visite du magasin, salutations aux moultes commerciaux, admission dans l’antre secrète où je découvre, sous vitrine, un meuble bas. Sa porte et son tiroir, avec la régularité d’un coucou suisse, s’ouvrent et se ferment mécaniquement. Au dessus, un compteur affiche un score démentiel à 9 chiffres… « Vous voyez, ces fermetures après x milliers de rotations, soit l’équivalent de deux siècles et demi d’utilisation normale, sont encore parfaitement acceptables… nous sommes les seuls cuisinistes détenteurs de la norme iso 9002, Monsieur, une maison sérieuse, quoi, qui ne fait pas que vendre du kit, comme les autres !». Le baratin habituel... Je ronge mon frein puisqu’il me le faut, ce devis !
Bref, on me demande si j'ai 3 heures devant moi ! Gloups, allons-y ! Du coup, je décide que tant qu'à perdre 3 heures, au moins rigolons ! Donc j'attaque avec mon conseiller particulier. Choix des modèles, des couleurs, je lui demande son avis expérimenté, il rayonne, tout baigne ! Je suis suspendu à ses lèvres quand j'entends siffler au bout d'une heure et demie "comme ça, on pourra signer le bon de commande..." PARDON ? Je ne vous ai pas demandé un bon de commande mais un devis ! Comme par hasard, c'est le moment que choisit le patron pour venir voir où on en. Le vendeur, regard de cocker affable, lui pleure presque que je ne veux qu'un devis. Comment ça qu'il hurle le patron, mais enfin c'est pas ce qu'on avait convenu ! Ah si si, lui dis-je, je ne vous ai rien demandé d'autre qu'un devis ! "Avec tout le boulot qu'on a, vous pensez bien que ..." Du coup, en deux clics de souris, mon conseiller m'arrange un pitoyable devis ne reprenant aucun des éléments sur lequel nous planchions quelques secondes plus tôt. Je m'apprête à prendre congé, regrettant que cette entrevue ne m'ait pas permis de réellement chiffrer mes envies (en admettant que j'aie été un vrai client). Ah oui, mais il faut aller saluer le directeur. Bon, j'y vais, l'occasion de lui faire remarquer cyniquement, que l'imprimante étant en panne je n'ai pas pu obtenir le précieux devis (il me sera expédié par la poste 2 jours plus tard). Je lui conseillais donc d'opter pour une imprimante PSCHITT, au moins, avec la norme ISO 2002, il n'aurait pas de surprise !
Depuis, en racontant cette histoire à des amis, ils nous ont appris que la technique visant à culpabiliser le client (c'est bien sa faute si le vendeur se fait remonter les bretelles en sa présence par le patron) a prouvé toute son efficacité ; il y en a qui signent le fameux bon de commande ! Or, contrairement au démarchage à domicile, signer un bon de commande dans les locaux de l'entreprise rend caduque toute rétractation. A titre indicatif, j'étais prêt à pousser le bouchon jusqu'à signer ce fameux bon de commande pour le dénoncer le lendemain...13000 euros ! OUF).

27 juillet 2005

Manuel de ramassage de la paille









Par le professeur émérite Jean-Michel Barrault, Université de Granzay-Gript
Pailledeseiglologue

Les différents postes

1) Le donneur : c'est le poste le plus éprouvant puisqu'il consiste à hisser les 1300 bottes sur la remorque, l'effort de levée allant de 1m à 3m. Il doit se munir d'une fourche à long manche.

2) L'agenceur de stockage mobile : ce poste consiste à répartir sur la remorque les bottes de façon à ce qu'on puisse en mettre un maximum et ainsi assurer un minimum de vacations tout en évitant un largage prématuré au cours de l'acheminement sur différentes voies plus ou moins carrossables. L'effort de l'agenceur est moins violent que celui du donneur, mais il est plus intellectuel, car il doit travailler avec rigueur et rationnalité, dans un laps de temps réduit, si le nombre de donneurs excède deux. En gros, il ne doit pas s'y prendre comme ce qu'il tient dans la main. A la rigueur, il pourrait y avoir 2 agenceurs mais alors il faut une parfaite entente entre les deux. L'agenceur a besoin d'une fourche à manche court, mais il peut procéder à manches retroussées en saisissant la botte à mains nues par la ficelle (prendre la botte aux mains n'est pas malsain).

3) Le conducteur du véhicule de chargement : sur le site ce peut même être une femme, puisque ce poste ne demande ni les qualités du donneur, ni celles de l'agenceur. Il consiste à avancer de tas en tas, à petite vitesse, et avec une grande maîtrise de l'embrayage pour éviter une descente prématurée des bottes et de l'agenceur.

4) L'agenceur du stockage pérenne : ce poste, en cas d'insuffisance de personnel, peut être tenu par l'agenceur de stockage mobile, puisqu'il demande les mêmes qualités avec moins d'exigence, le stockage n'étant désormais plus ambulatoire. Sa tâche est même facilitée quand l'entrepos est bardé (j'ai bien dit l'entrepôt !) ; nonobstant, il ne doit pas oublier que la hauteur peut dépasser 8 mètres.

5) Le délesteur : son rôle consiste à décharger la remorque, donc il requiert les mêmes qualités physiques que le donneur car il commencera certes par un mouvement descendant , mais au fur et à mesure que le chargement va décroître, le stockage pérenne, par le phénomène connu de vases communicants, va croître et de ce fait le mouvement deviendra ascensionnel. Prévoir une fourche à manche court au début et à manche long par la suite. Se munir de bonnes chaussures pour assurer un bon aplomb, car décharger sur des bottes plus ou moins malaisées, faute du transport branlant, demande un bon sens de l'équilibre.

6) L'approcheur : intermédiaire entre le délesteur et l'agenceur, c'est le poste qui demande le moins d'expérience dans le maniement des bottes ; il se contente d'acheminer les bottes du délesteur jsuqu'à l'agenceur. Si la distance l'impose, on peut avoir deux, voire trous approcheurs, ceux-ci devant se montrer très prudents pour éviter les coups de pues (terme technique qui désigne un doigt de trident) et les coups de manche.

7) Le raffraichisseur : autrefois ce rôle bien que très important était dévolu aux enfants. Il est appelé aussi porteur de musette ; il doit pouvoir étancher la soif et raviver l'énergie des travailleurs par des boissons énergétiques. L'eau est à consommer avec modération car elle ramollit le cerveau et risque de provoquer des interruptions involontaires de travail, pour assouvissement de "besoins naturels" (JP Ollivier dixit).

Les outils

1) La fourche : c'est l'instrument indispensable vous l'aurez compris. Normalement, elle doit être fournie par l'employeur, mais come celui-ci a l'outrecuidance de vous demander d'apporter des gants (bafouant ainsi le code du travail), je vous conseille d'apporter la vôtre, soupçonnant le sus-nommé d'aller le matin même en catimini dans la forêt proche du site vous couper des manches bruts de tout gossage, donc éminemment ampoulogènes. Evitez d'amputer votre merveilleux chêne pour vous fabriquer un outil certes très bucolique, mais aussi très préhistorique même si son usage st à destination d'une chaumière. Ne prenez pas non plus votre fourche de jardinier car 4 doigts, qui plus est rectilignes, pénètrent difficilement dans la botte. Alors, puisque c'est un outil en voie d'extinction, vous allez vous rabattre sur le veiux trident du grand-père, remisé au fond de la cave (le trident pas le grand-père). Alros là méfiance : prenez la peine de désoxyder les pues car la rouille fait caler le plus costaud des travailleurs. Mais le plus à craindre, c'est la solidité du manche, le travail du temps sétant souvent aussi celui des vers qui, creusant des galeries, auront réduit à néant sa rigitié. Alors si au bout d'à peinen une demi-heure vous êtes démanché, involontairement, ou par ruse pour abréger la corvée, vous n'aurez pas les félicitations du patron et vos émoluments risquent d'en pâtir. Vérifiez votre manche qui, bien que vieux, et à condition qu'il ne soit pas aussi délabré que décrit précédemment, peut très bien convenir. Il risque cependant, vu son âge et la température caniculaire, d'être très sec. Trempez-le alors jusqu'à samedi pour qu'il gonfle. Si vous désirez vous taillez un nouveau manche, choisissez-le en frêne. Pour qu'il en épouse parfaitement la forme, faites rougir la douille au feu avant de l'enfoncer. Assujetissez-le par une bonne vis. Ainsi bien emmanché, vous pourrez forcer à faire rougir les pues, votre fourche tiendra le coup.

2) Le crochet : il s'agit ici de l'objet en fer que l'on trouve à l'étal du boucher, et non pas de la technique de couture concurrente du point de +, pas plus que, dans sa version plurielle, du mode de ie qui permet à certains enfants de vivre dans de bonnes conditions matérielles auprès de leurs parents. Cet instrument est plutôt employé sur le terrain lors de la phase préliminaire de la logistique, laquelle consiste à rassembler les bottes par petites unités de 6 à 8 en petits ilôts verticaux.

La nutrition

Il est indispensable, avant une pareille épreuve, d'avoir une hygiène de vie et une alimentation irréprochables. Comme pour tout sportif avant une compétition, l'élan amoureux est à proscrire, par compte, gavez-vous de sucres lents ; invitez des amis et ça ne vous met pas en appétit, car des pâtes ! des pâtes ! des pâtes mais pas sans amis !

10 juin 2005

Le plan de financement

Nous avons tout d’abord travailler sur un budget « plafond », tenant compte de nos envies et moyens, arbitrant les choix tant bien que mal… La part de la main d’œuvre étant arrêtée, il suffit de déduire au fur et à mesure les matériaux : encore des arbitrages !

Difficile pour une auto-construction de monter un dossier de prêt. La banque demande des devis correspondant au plan de financement. Il suffit de passer chez n’importe quel prestataire (chauffagiste, cuisiniste, etc.) en lui précisant qu’il s’agit d’une facture pro-format pour le dossier de prêt et la plupart vous le ferons bien volontiers. Voir le coup des cuisines PSCHITT ! A noter cependant que dans notre cas, certaines demandes de devis n’ont jamais abouti malgré 4 relances ! Ne pas hésiter donc à faire plus de demandes que de besoin. La solution de tout préparer en amont (références précises, tarifs à l’unité, etc.) en parcourant les catalogues et les sites internet nous a valu un meilleur accueil pour ce type de démarche, et souvent on a pu repartir avec le précieux devis !

Une fois accordé, votre banque vous débloquera le prêt au fur et à mesure de l’avancement des travaux sur présentation des factures réelles et des bulletins de salaires. A vous de tenir une comptabilité serrée des opérations !

30 mai 2005

Le dépôt du permis de construire

Pour une maison comme la notre, présentant une surface habitable supérieure à 170 m², l’intervention d’un architecte est obligatoire. Ne connaissant pas d’architecte spécialisé sur l’habitat écologique, et désireux de garder la main et sur les plans, et sur le suivi du chantier, nous avons réalisé les plans puis demandé à un cabinet d’architecture de les signer. Sa responsabilité, ici, s’arrête à la vérification pleine et entière des pièces nécessaire au dépôt du permis (c’est un peu fastidieux quand même). Par ailleurs, la nature des matériaux n’a posé aucun problème. Nous sommes allés au préalable présenter notre projet à la DDE et lui demander quelques conseils, ce qui dédramatise l’épreuve, et permet d’éviter les risques majeurs de refus. Nous avions de toute façon pris la décision de ne pas sortir des aspects extérieurs de l’habitat régional (type longère). Notre voisine, qui, elle, faisait appel à un architecte pour une maison ossature bois, n’a pas obtenu son permis (forme et matériaux qualifiés de non-régionaux).